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Après les Rroms, les Etudiant-e-s étrangers !
communiqué du RUSF du 21 décembre 2010
Après les Rroms, les Etudiant-e-s étrangers !
Selon l'idée défendue de l'« immigration choisie », un véritable système de sélection et de surveillance des étudiants a été mis en place depuis 2006 avec la création des Centres pour les Études en France (CEF) ou Campus France. Néanmoins, Brice Hortefeux avec Valérie Pécresse va faire « le point sur l’explosion du nombre d’étudiants étrangers depuis le début de l’année. Au ministère de l’Intérieur et à l’Elysée, on suspecterait les universités françaises d’être, en fait, l’une des voies d’entrée sur le territoire national de migrants économiques" Le Journal Du Dimanche du 05/12/10.
Après la campagne de stigmatisation des Rroms cet été, ce sont les étudiants étrangers qui sont maintenant visés par B. Hortefeux, comme étant des fraudeurs, utilisant les visas étudiants pour rester en France comme travailleurs et ainsi voler le travail des Français, pompant les derniers sous qui resteraient dans les caisses de la sécurité sociale !
Remettant, une fois de plus, la question de l'immigration au centre du débat politique, le gouvernement Sarkozy veut toujours plus pointer du doigt les étrangers comme les boucs émissaires et la solution à la crise économique.
Le RUSF de son côté, est loin de faire cette observation. Nous voyons plutôt des étudiants étrangers ayant soif d'apprendre, de se former. Mais aussi des étudiants voyant leur espoir et leur projet partir en fumée à cause de décisions administratives arbitraires ! Globalement, nous constatons tous les jours une dégradation croissante de leurs conditions de vie et la constitution d'une sous-catégorie d'étudiants vivant dans la précarité et l'angoisse la plus totale. La politique de criminalisation des étrangers menée par l'Etat et le gouvernement, la mise en place du système Campusfrance, les limites posées à l'accès au logement et aux aides sociales, l'intrusion de la préfecture dans les décisions pédagogiques, l'ensemble des mesures de sélection mises en place, participent à l'installation d'un climat xénophobe et nationaliste et s'opposent à la réalisation d'un parcours d'études serein.
Le RUSF dénonce avec la plus grande fermeté la politique raciste et discriminatoire du gouvernement, exige de mettre un terme à cette xénophobie organisée et travaille à établir des conditions d'accueil dignes et une égalité des droits pour tou-te-s les étudiant-e-s.
Ainsi, le RUSF revendique :
- L'égalité des droits entre étudiant-e-s français-es et étrangers/ères !
- L'abandon de la sélection par les préfectures, Campus france et consulats !
- L'arrêt du jugement des préfectures sur les parcours universitaires. L'inscription et la délivrance des diplômes sans exigence de titre de séjour.
- Qu'une carte d'étudiant donne droit à une carte de séjour
- La régularisation de toutes les personnes sans papiers, la liberté de circulation et d'installation.
Nous appelons aussi le plus grand nombre à s'organiser et se mobiliser massivement contre la nouvelle réforme du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda), qui constitue un nouveau pas vers la criminalisation et la précarisation des étrangers, contraire en tous points aux valeurs que nous défendons.
Réseau Universités Sans-Frontières
rusf@rezo.net / http://www.rusf.org/
Selon l'idée défendue de l'« immigration choisie », un véritable système de sélection et de surveillance des étudiants a été mis en place depuis 2006 avec la création des Centres pour les Études en France (CEF) ou Campus France. Néanmoins, Brice Hortefeux avec Valérie Pécresse va faire « le point sur l’explosion du nombre d’étudiants étrangers depuis le début de l’année. Au ministère de l’Intérieur et à l’Elysée, on suspecterait les universités françaises d’être, en fait, l’une des voies d’entrée sur le territoire national de migrants économiques" Le Journal Du Dimanche du 05/12/10.
Après la campagne de stigmatisation des Rroms cet été, ce sont les étudiants étrangers qui sont maintenant visés par B. Hortefeux, comme étant des fraudeurs, utilisant les visas étudiants pour rester en France comme travailleurs et ainsi voler le travail des Français, pompant les derniers sous qui resteraient dans les caisses de la sécurité sociale !
Remettant, une fois de plus, la question de l'immigration au centre du débat politique, le gouvernement Sarkozy veut toujours plus pointer du doigt les étrangers comme les boucs émissaires et la solution à la crise économique.
Le RUSF de son côté, est loin de faire cette observation. Nous voyons plutôt des étudiants étrangers ayant soif d'apprendre, de se former. Mais aussi des étudiants voyant leur espoir et leur projet partir en fumée à cause de décisions administratives arbitraires ! Globalement, nous constatons tous les jours une dégradation croissante de leurs conditions de vie et la constitution d'une sous-catégorie d'étudiants vivant dans la précarité et l'angoisse la plus totale. La politique de criminalisation des étrangers menée par l'Etat et le gouvernement, la mise en place du système Campusfrance, les limites posées à l'accès au logement et aux aides sociales, l'intrusion de la préfecture dans les décisions pédagogiques, l'ensemble des mesures de sélection mises en place, participent à l'installation d'un climat xénophobe et nationaliste et s'opposent à la réalisation d'un parcours d'études serein.
Le RUSF dénonce avec la plus grande fermeté la politique raciste et discriminatoire du gouvernement, exige de mettre un terme à cette xénophobie organisée et travaille à établir des conditions d'accueil dignes et une égalité des droits pour tou-te-s les étudiant-e-s.
Ainsi, le RUSF revendique :
- L'égalité des droits entre étudiant-e-s français-es et étrangers/ères !
- L'abandon de la sélection par les préfectures, Campus france et consulats !
- L'arrêt du jugement des préfectures sur les parcours universitaires. L'inscription et la délivrance des diplômes sans exigence de titre de séjour.
- Qu'une carte d'étudiant donne droit à une carte de séjour
- La régularisation de toutes les personnes sans papiers, la liberté de circulation et d'installation.
Nous appelons aussi le plus grand nombre à s'organiser et se mobiliser massivement contre la nouvelle réforme du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda), qui constitue un nouveau pas vers la criminalisation et la précarisation des étrangers, contraire en tous points aux valeurs que nous défendons.
Réseau Universités Sans-Frontières
rusf@rezo.net / http://www.rusf.org/
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